Un dispensaire énergétiquement autonome, grâce au soleil
Au sud ouest de l’Algérie, non loin de l’oasis de Tindouf, vivent depuis 46 ans environ 170’000 sahraouis dans cinq grands camps de réfugiés, et ceci dans des conditions très dures.
Le Sahara Occidental
Camp de réfugiés de Smara
La grande majorité des Sahraouis dans les camps depuis 1975 y vivent toujours.
Ici, un garçon dans le camp de Boujdour. © Benjamin Visinand
Ils ont fui l’invasion de leur pays le Sahara Occidental par le Maroc en 1975 et son occupation musclée depuis lors. L’ONU a bien promis depuis 1991 l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui, mais ce référendum n’a jamais pu avoir lieu, a cause du sabotage systématique de ce processus par le royaume du Maroc.
L’ADER/S Association (vaudoise) pour le Développement des Energies Renouvelable / Sahara, Solaire et Solidaire, travaille depuis maintenant 22 ans avec les autorités sahraouies en exil, pour soutenir la population des camps et pour promouvoir l’énergie solaire.
Installation solaire de l’ADER/S sur un dispensaire de santé
Avec nos partenaires sahraouis nous avons construit une trentaine d’installations solaires sur des dispensaires de santé, pour l’électicité nécessaire à la lumière et l’alimentation d’un frigo, nous avons dispensé des formations dans le domaine de l’électricité, des énergies renouvelables et de la bonne utilisation des batteries de stockage et nous avons beaucoup misé sur la maintenance des ces installations solaires pour les faire durer.
Tournée de maintenance des installations solaires d’El Ayoune
Notre nouveau projet d’un dispensaire de santé complètement autonome au niveau energétique provient d’une demande des sahraouis pour des zones isolées, en dehors de tout réseau electrique, pour y développer une dispensaire disposant
- de climatisation (partielle)
- de possiblilité de stérilisation d’instruments chrurgicaux,
- et d’électricité pour le fonctionnement du dispensaire, frigo, lumière, appareils médicaux
l’ADER/S y travaille depuis quelques années, et préconise des solutions plutôt LOWTECH, basées sur l’énergie solaire et sur la construction en terre (bien meilleure que le béton et la tôle ondulée au niveau energétique).
L’énergie solaire est beaucoup utilisée au Sahara
Nous bénéficions d’une bonne collaboration avec la HEIG d’Yverdon, pour la partie énergétique, avec l’Association Architecture sans Frontières pour l’étude de la partie construction du bâtiment, ainsi bien sûr de l’implication des autorités sahraouies pour le coté sanitaire, la coordination sur place et la participation de personnel sahraoui, pour la construction et la mise en œuvre.
Nous pensons que certaines des solutions proposées sont novatrices et nous voulons faire de ce bâtiment un batiment modèle pour qu’il puisse servir de base de recherche et de promotion de ce genre de structure. (applicable dans bon nombre de régions arides)
Un architecte spécialiste de la construction en terre et de la voûte nubienne se rendra prochainement sur place pour y faire des repérages supplémentaires, afin que nous puissions chiffrer un peu plus précisement la partie construction de ce projet et puissions présenter bientôt une demande de financement à la Fedevaco (Fédération vaudoise de coopération).
Bien sûr, nous avons besoin de fonds propres et nous remercions vivement et chaleureusement Urs Bona de pédaler avec courage sur son vélo entre Fiez et Amsterdam en pensant à nous.
Et nous vous remercions d’avance, vous tous et toutes, de soutenir Urs et par la même occasion de contribuer à ce projet de dispensaire autonome.
Pour l’ADER/S Gilles Boss, président. Yverdon les Bains, le 14 août 2022